7. La création du plan d'accouplement
7.1. La constitution des familles de mâles
7.2. La constitution des familles de femelles
7.3. Le plan d'accouplement
EN RESUME
7.1. La constitution des familles de mâles
7.1.1. Des coefficients de consanguinité au dendrogramme
Le nombre de mâles étant trop important pour baser la constitution des familles sur
l'étude directe des coefficients de parenté, il est nécessaire de passer par une
schématisation qui met visuellement en évidence les groupes de baudets apparentés.
Pour cela, une nouvelle valeur est définie : la distance génétique Dxy.
où Fxy est le lien de parenté entre x et y.
Plus la distance Dxy est faible, plus les animaux sont proches génétiquement.
Ces distances sont calculées à partir de la matrice de parenté baudet x baudet,
grâce au programme CLUSTER du logiciel SAS. Elles nous permettent de construire un
dendrogramme, à partir duquel les familles sont constituées. Pour cela, il
convient, de considérer sur le schéma la proximité des animaux reliés par des
" clusters ".
Le dendrogramme construit pour les baudets du Poitou se trouve
en
ANNEXE 5.
7.1.2. Les partages en familles
Partage tenant compte des génotypes :
Ce partage a été réalisé par M. de ROCHAMBEAU. Il tient uniquement compte du
critère génotypique mis en évidence à partir du dendrogramme. Il a été ainsi
possible de dégager 11 familles de mâles très apparentés entre eux, avec des
effectifs compris entre 2 et 24, ainsi que deux individus isolés par manque
d'informations généalogiques.
Cependant, comme nous l'a souligné M. de ROCHAMBEAU, l'efficacité d'un plan
d'accouplement dépend en premier lieu de l'équilibre numérique entre les
familles.
Partage tenant compte de l'équilibre numérique :
|
BERCEAU |
FRANCE |
ETRANGER |
I |
Jade de Pierroutine, Fanfan, Poitou, Espoir II |
Fanfaron, Fusain, Saturnin, Frédéric, Lord du Crail |
Napoléon-Quidam |
10 |
II |
Sans Gêne du Bourg |
Elégant du Bourg, Caporal du Bourg, Filou, Farceur du Bourg, Dudule du Bourg, Gitan du Bourg, Itou du Crail |
Oscar, Saadi du Bourg, Dodu du Bourg, Karlsson, Athos du Bourg, Gardien, Banton du Bourg, Rigolo du Bourg |
16 |
III |
Voltaire |
Ouragan II, Nono, Quirus du Bourg |
Auguste- Charles de Gaulle, Bernhard, Vernandell, Jacques, Rousseau, Renoir |
10 |
IV |
Bélénos, Jupiter, Joli Cœur, Isou du Guyon, Gaulois II |
Jacob , Héritier, Ignace I, Impatient, Astérix, Cacao, Rubicon , Horace, Koche de Bassé |
Câlin |
15 |
V |
|
Prince, Sancho |
Isidor, Ikarus, Gamin, Aladin, Pierre, Louis, Filou, De Gaulle- Méphisto, Fernandell, Pancho, Filou, Hardi |
14 |
VI |
Drefus, Konik, Kaolin de Saint Clair, Kistan de Cuja, Innocent, Golan du Guyon |
Cactus, Veinard, Incrédule |
Erable |
10 |
VII |
Cyrus du Bourg, Univers du Bourg, Arcol du Bourg, Kali de la Clouere |
Dagobert II, Hobi, Ino |
Joseph of Spotted Acres, Capitaine du Bourg, Unique du Bourg, Isy de Ruyter, Dore du Bourg, Hector de Ruyter, Vacarme du bourg |
14 |
VIII |
Igor I, Enzo |
Achim, Gachim, In extremis, Ideal II, Gédéon, Kugelhoff |
Baltazar, Joseph of Capstone, Theodore |
11 |
IX |
Delta, Acteur, Bienvenu, Héraclès, Vénus I, Empire, Fringant |
Vagabond, Artiste, Ultra |
Lafayette, Tartarin, Alibéron, Figaro |
14 |
X |
Tito, Bamby, Cadichon, Galon d'Or, Gribouille |
Ulysse I, Héros, Farceur, Kenko du Crail, Lancelot du Crail |
Tabarin, Glorieux du Bourg, Torrent |
13 |
Tableau 10 : Première proposition de familles (en caractères gras, l'effectif de
la famille) .
Il a été obtenu 10 familles. Ce nombre est compris entre 7 et 15, fourchette
préconisée par M. de ROCHAMBEAU. Les familles sont numériquement plus équilibrées,
mais l'analyse de la répartition géographique montre que certaines familles n'ont
pas d'individus dans le berceau de race. Le dendrogramme permet, en effet, de
mettre en évidence un élément intéressant : les courants de sang sont localement
regroupés. On retrouve dans chaque zone d'élevage des animaux très apparentés
entre eux, et, en général, génétiquement éloignés des baudets des autres zones.
Le groupe des huit premiers baudets du dendrogramme illustre bien cette idée.
Il s'agit d'une lignée allemande qui s'est détachée des autres à partir des années
50, à la suite d'importations.
Un plan d'accouplement avec de tels groupes ne peut être envisageable tant que
l'insémination artificielle n'est pas opérationnelle. Il signifierait en effet,
que certaines années, des ânesses du berceau ne trouveraient pas de reproducteurs
à proximité. Si la gestion des accouplements n'est pas possible sur l'ensemble des
continents, il faut qu'elle soit au moins réalisable dans le berceau de race.
Partage tenant compte de la répartition géographique :
Il a fallu réduire le nombre de familles afin que chacune d'elles ait au moins
quatre ou cinq baudets dans le berceau de race. Nous avons dû, pour la même raison,
créer une famille " tout venant ", la famille A, rassemblant trois groupes de 2 ou
3 baudets du berceau de race. Nous avons ensuite équilibré les familles
numériquement en positionnant judicieusement les baudets hors berceau restants.
|
BERCEAU |
FRANCE |
Dpt |
ETRANGER |
Pays |
A GAULOIS |
Bamby |
Achim |
68 |
Baltazar |
CH |
Cadichon |
Farceur |
37 |
Théodore |
GB |
Enzo |
Gachim |
68 |
Torrent |
GB |
Galon d'or |
Héros |
27 |
Glorieux du Bourg |
USA |
Gédéon |
Idéal II |
22 |
Jeudi |
USA |
Gribouille |
In Extrémis |
68 |
Joly Coeur |
USA |
Igor I |
Kenko du Crail |
22 |
Joseph of Capstone |
USA |
Tito |
Kugelhoff |
68 |
Tabarin |
USA |
|
Lancelot du Crail |
22 |
|
|
26 |
|
Ulysse I |
68 |
|
|
B POLO |
Espoir II |
Fanfaron |
68 |
De Gaulle - Méphisto |
D |
Fanfan |
Frédéric |
75 |
Fernandell |
D |
Jade de Pierroutine |
Fusain |
39 |
Louis |
D |
Poitou |
Lord du Crail |
22 |
Filou |
D |
Voltaire |
Quirus du Bourg |
64 |
Napoléon-Quidam |
D |
|
Saturnin |
22 |
Pancho |
D |
|
|
|
Pierre |
D |
|
|
|
Filou |
GB |
20 |
|
|
|
Hardi |
USA |
C DREFUS |
Drefus |
Cactus |
68 |
Oscar |
CH |
Golan du Guyon |
Caporal du Boug |
73 |
Dodu du Bourg |
D |
Innocent |
Elégant du Bourg |
49 |
Karlsson |
SW |
Kaolin de Saint Clair |
Filou |
18 |
Athos du Bourg |
USA |
Kistan de Cuja |
Incrédule |
36 |
Banton du Bourg |
USA |
Konik |
Veinard |
87 |
Erable |
USA |
|
|
|
Gardien |
USA |
20 |
|
|
|
Saadi du Bourg |
USA |
D UNIVERS DU BOURG |
Bélénos |
Astérix |
57 |
Auguste-Charles de Gaulle |
CH |
Gaulois II |
Cacao |
49 |
Renoir |
CH |
Isoul du Guyon |
Héritier |
37 |
Rousseau |
CH |
Joli Coeur |
Horace |
31 |
Bernhard |
D |
Jupiter |
Ignace I |
56 |
Jacques |
D |
|
Impatient |
77 |
Vernandell |
D |
|
Jacob |
77 |
Câlin |
SW |
|
Koche de Bassé |
77 |
|
|
|
Nono |
22 |
|
|
|
Ouragan II |
11 |
|
|
23 |
|
Rubicon |
28 |
|
|
E OBERON |
Acteur |
Artiste |
07 |
Gamin |
CH |
Bienvenu |
Prince |
68 |
Isidor |
CH |
Delta |
Sancho |
57 |
Alibéron |
D |
Empire |
Ultra |
42 |
Aladin |
D |
Figaro |
Vagabond |
37 |
Ikarus |
D |
Fringant |
|
|
Lafayette |
USA |
Héraclès |
|
|
Tartarin |
USA |
20 |
Vénus I |
|
|
|
|
F DIVISEUR |
Arcol du Bourg |
Dagobert II |
41 |
Hector de Ruyter |
B |
Cyrus du Bourg |
Dudule du Bourg |
44 |
Capitaine du Bourg |
D |
Kali de la Clouere |
Farceur du Bourg |
61 |
Rigolo du Bourg |
D |
Sans Gêne du Bourg |
Gitan du Bourg |
77 |
Unique du Bourg |
D |
Univers du Bourg |
Hobi |
71 |
Vacarme du Bourg |
D |
|
Ino |
39 |
Dore du Bourg |
GB |
|
Itou du Crail |
22 |
Isy de Ruyter |
SW |
20 |
|
|
|
Joseph of Spotted Acres |
USA |
Tableau 11 : Deuxième proposition de familles tenant compte de la contrainte géographique
(en caractères gras, l'effectif de la famille).
Légende du tableau: |
- Dpt: |
Département |
|
- B: |
Bélgique |
|
- CH: |
Suisse |
|
- D: |
Allemagne |
|
- GB: |
Grande Bretagne |
|
- SW: |
Suède |
7.1.3. Description des familles de mâles
Ce travail vise à caractériser les familles en décrivant les traits principaux de chacune
d'elles. Nous étudierons l'âge, la consanguinité ainsi que les particularités morphologiques
(taille, os, poil) qui peuvent être mis en avant. Outre les courants de sang dominants, les
contraintes rencontrées lors de la constitution des familles nous ont amenées à rajouter dans
certaines familles des courants de sang secondaires correspondants à des baudets hors berceau
ayant une descendance plus limitée.
Famille A
Cette famille a été constituée par la réunion de trois groupes. Elle est donc très hétérogène
et il est difficile de dégager des caractères morphologiques communs entre ces 26 baudets Un
ancêtre se retrouve cependant dans la plupart des généalogies ; il s'agit de GAULOIS, né en
1972, et définit, de par sa contribution génétique, comme un des 13 prin-cipaux ancêtres.
La qualité des mâles est très variable dans cette famille. Nous pouvons citer d'excellents
baudets comme BAMBY, CADICHON et TITO, remarquables par leur taille et leur tour ce canon,
alors que d'autres se rapprochent moins du standard de la race et ont un format nettement
inférieur (ENZO, GRIBOUILLE, GEDEON et GALON D'OR).
La moyenne des coefficients de consanguinité n'est pas très élevée car elle avoisine les 4,5%.
La moyenne d'âge est de 7,42 ans, restant inférieur à la moyenne générale. Elle cache cependant une
grande disparité. Il est à noter que les trois meilleurs baudets situés dans le berceau de race
ont entre 10 et 15 ans. Il convient de les renouveler rapidement par de jeunes mâles tout aussi
intéressants pour le standard de la race.
Famille B
Le courant de sang dominant est porté par POLO, ancien baudet national en dépôt au Haras de
Saintes né en 1959. cette lignée est très récente sur le berceau de race puisque 4 des 5
baudets ont été amenés dans la région du Marais Poitevin entre 1999 et 2000. Par souci
d'équilibrage numérique, les deux baudets génétiquement isolés, VOLTAIRE et QUIRUS DU BOURG,
sont rajoutés à cette famille.
Les mâles de cette famille se caractérisent par du poil plus que par du squelette ou de l'os.
Avec une moyenne des coefficients de consanguinité de 3,9%, le niveau de consanguinité de cette
famille est le plus faible.
La moyenne d'âge est de 9,34 ans et donc relativement élevée. Cinq baudets sur 20 ont plus de
15 ans. Il faut veiller à assurer le renouvellement de ces étalons. On sait, d'ores et déjà, que
de jeunes mâles seront affectés à cette famille : un fils de POITOU est né à l'Asinerie en 2000.
Famille C
Le courant de sang dominant de cette famille est porté par DREFUS, baudet né en 1991 et encore
actif dans le berceau de race à ce jour. Aux mâles de cette lignée s'ajoutent d'autres baudets
localisés à l'étranger pour la plupart et ayant pour origine DIVISEUR. Ils ne sont nullement
apparentés à DREFUS, mais pour équilibrer les familles, nous avons dû fractionner la lignée
DIVISEUR, puis la regrouper avec une famille sans représentant à l'étranger.
Les baudets de ce groupe constituent un bon compromis entre les trois critères morphologiques
principaux. Avec une taille correcte en moyenne, les mâles ont de l'os tout en " n'étant pas
ridicules " en poil. Lorsque ceux-ci sont longs, la robe est en général fougère (c'est à dire
éclaircie à l'extrémité).
Le niveau de consanguinité moyen est un des plus élevé. Il est de 9,3%. Les mâles de la lignée
de DIVISEUR en sont à l'origine : 5 baudets ont un coefficient de consanguinité supérieur à 10%, dont deux ayant une consanguinité supérieure à 20%.
La moyenne d'âge n'est pas très élevée (8,05 ans). DREFUS étant encore jeune, les étalons issus
de cette lignée ont une moyenne d'âge de 5,8 ans seulement. Sur le berceau de race, trois
baudets n'ont que 2 ans. Du côté de l'origine DIVISEUR, les baudets sont plus âgés (9,9 ans en
moyenne). En conclusion, il n'y aura aucune difficulté pour assurer la continuité de cette
famille.
Famille D
La famille D est elle aussi constituée par deux courants de sang. Le courant principal est
situé dans le berceau de race et en France. Il est porté par UNIVERS DU BOURG, un excellent
étalon public né en 1986 et encore en activité. Nous avons complété cette famille par une
lignée originale en grande partie localisée en Allemagne : celle de NAPOLEON-QUIDAM.
La famille, issue du courant de sang dominant, est remarquable par son développement en taille
et en os. La fourniture en poils est plus ou moins importante. Pour les baudets de la seconde
lignée, le format est plus réduit. Cela est sûrement dû à un élevage dans des parcs zoologiques
sur plusieurs générations.
Le niveau de consanguinité moyen est assez élevé (7,4%) même si trois baudets allemands ont un
coefficient de consanguinité nul.
La moyenne d'âge n'est pas très élevée (8,04 ans). En outre, elle est relevée par les baudets
étrangers. Ceci signifie que les mâles du berceau et du reste de la France sont relativement
jeunes et que la lignée n'aura pas de difficultés pour se perpétuer.
Famille E
Le courant de sang dominant de la famille E est porté par OBERON. Il s'agit d'une origine très
(trop ?) bien représentée dans le berceau de race. Il pourrait être intéressant d'effectuer des
échanges à partir de baudets issus de cette famille afin de faire varier les origines dans le
berceau. Il n'est pas utile de conserver autant de baudets apparentés entre eux dans une même
zone. Le courant de sang secondaire est porté par CONE. Son origine est située à Mulhouse, au
parc zoologique.
Cette famille constitue très certainement le meilleur groupe du point de vue morphologique.
Bien que le poil soit peu développé, les baudets bénéficient d'une grande taille et de beaucoup
d'os. Les têtes sont belles et le port fier. A noter une seule fausse note : HERACLES. Du côté
de CONE, on retrouve des étalons avec plus de poils mais un développement osseux moindre.
Le niveau de consanguinité moyen est relativement important (6,4%). Il est relevé par les
baudets étrangers car les mâles du berceau et du reste de la France n'apparaissent pas tellement consanguins.
La moyenne d'âge est de 10,15 ans. Elle est la plus élevée des moyennes d'âge : un baudet sur
deux a plus de 10 ans. Il existe cependant assez de jeunes baudets pour assurer le
renouvellement de la famille.
Famille F
La famille F représente la grande lignée de DIVISEUR et des DU BOURG. D'après les calculs,
DIVISEUR apparaît comme étant l'ancêtre principal de la population actuelle. On le retrouve
dans 12,5% des généalogies.
Cette famille montre, comme il était prévisible, une grande variabilité dans sa qualité. Parmi
les bons animaux, les caractéristiques communes sont la grande taille et les poils.
De nombreuses erreurs ont été faites du point de vue génétique dans cette lignée. C'est pourquoi
son niveau de consanguinité moyen est extrêmement élevé (10,2%). Cinq baudets sur 27 ont un
coefficient de consanguinité supérieur à 15% ! C'est aussi dans cette famille que se trouve le
mâle le plus consanguin : ISY de RUYTER a un coefficient de consanguinité égal à 30,3%.
L'âge moyen n'est pas très élevé (8,7 ans). La relève pourra être assurée par les jeunes baudets
de 2, 3 ou 4 ans. Il faudra cependant rester intransigeant concernant la qualité des jeunes
baudets et veiller à agréer des mâles conformes au standard.
7.2. La constitution des familles de femelles
Lors de la constitution des familles de femelles, l'équilibrage numérique doit encore être
respecté. De plus, le plan d'accouplement doit être applicable pour les femelles de race pure
ainsi que pour les croisées. Puisque celles ci seront considérées comme pures dans quelques
générations, il convient de gérer dès à présent la consanguinité de ces ânesses. Par conséquent,
nous avons affecté dans un premier temps les 192 femelles pures, puis, dans un deuxième temps,
nous avons ventilé les 345 femelles croisées en veillant à ce que les effectifs de chaque
famille soient voisins de 90.
7.2.1. Affectation des femelles du livre A
Les ânesses de race pure ont été réparties dans les six familles de mâles en procédant comme
suit :
|
|
Nombre de femelles affectées à chaque étape
|
Première ventilation :
|
Affectation des femelles dans la famille de leur fils,
|
51 |
Deuxième ventilation :
|
Affectation des femelles dans la famille de leur père,
|
47 |
Troisième ventilation :
|
Affectation des femelles dans la famille de leur frère (de père et de mère),
|
18 |
Quatrième ventilation :
|
Affectation des femelles dans la famille de leur sœur (de père et de mère) qui a déjà été affectée,
|
3 |
Cinquième ventilation :
|
Affectation des femelles dans la famille de leur mère qui a déjà été affectée,
|
42 |
Sixième ventilation :
|
Répartition au cas par cas pour les femelles restantes.
|
31 |
|
TOTAL |
192 |
Tableau 12 : Mode d'affectation des femelles de race pure dans les familles
Les résultats de la première répartition sont retranscris dans le tableau 13 :
Famille |
A |
B |
C |
D |
E |
F |
Nombre d'ânesses A affectées |
32 |
25 |
39 |
19 |
33 |
44 |
Tableau 13 : Résultats de l'affectation des femelles de race pure dans les familles
A l'issue de ces affectations, les familles sont très déséquilibrées. Les familles C et F sont
largement plus représentées que les autres. Ces familles ont toutes les deux DIVISEUR comme
courant de sang et réunissent les très nombreuses femelles ayant le suffixe DU BOURG.
Les effectifs restent très variables pour les autres familles. La famille D ne compte que 19
ânesses au livre A. Comme les femelles seront affectées dans la famille de leur mère, il est
indispensable de mener un maximum de femelles à la reproduction pour faire remonter les
effectifs en race pure de cette famille.
L'affectation du livre B doit atténuer le déséquilibre numérique.
7.2.1. Affectation des femelles du livre B
Les femelles croisées sont, en priorité, affectées dans la famille de leur père. Les autres
ânesses sont réparties en tenant le plus possible compte de leurs origines. Il est à noter que
les pères des femelles B sont plus variés et que l'on retrouve des baudets qui n'ont pas du
tout été utilisés pour les femelles du livre A. TITO, un très bon baudet déjà âgé de 15 ans, en
est un exemple.
A la suite de cette deuxième affectation, nous obtenons des familles génétiquement homogènes et
bien équilibrées puisque les effectifs sont compris entre 87 et 93.
Les familles de femelles se trouvent en
ANNEXE 6.
7.2.3. Description des familles de femelles
Famille A
|
Nombre d'ânesses |
Moyenne d'âge (en années) |
Livre A |
32 |
7,56 |
Livre B |
54 |
8,76 |
Total |
86 |
8,31 |
Tableau 14 : Description des femelles de la famille A
Famille B
|
Nombre d'ânesses |
Moyenne d'âge (en années) |
Livre A |
25 |
10,08 |
Livre B |
64 |
9,00 |
Total |
89 |
9,30 |
Tableau 15 : Description des femelles de la famille B
Famille C
|
Nombre d'ânesses |
Moyenne d'âge (en années) |
Livre A |
39 |
9,54 |
Livre B |
51 |
9,61 |
Total |
90 |
9,58 |
Tableau 16 : Description des femelles de la famille C
Famille D
|
Nombre d'ânesses |
Moyenne d'âge (en années) |
Livre A |
19 |
8,03 |
Livre B |
71 |
5,13 |
Total |
90 |
5,86 |
Tableau 17 : Description des femelles de la famille D
Famille E
|
Nombre d'ânesses |
Moyenne d'âge (en années) |
Livre A |
33 |
7,76 |
Livre B |
56 |
5,23 |
Total |
89 |
6,17 |
Tableau 18 : Description des femelles de la famille E
Famille F
|
Nombre d'ânesses |
Moyenne d'âge (en années) |
Livre A |
44 |
6,82 |
Livre B |
48 |
6,21 |
Total |
92 |
6,41 |
Tableau 19 : Description des femelles de la famille F
Les familles A, B et C ont des moyennes d'âge assez élevées sans être toutefois alarmantes. Il
faut simplement veiller à ce qu'elles se renouvellent correctement en amenant les ânesses à la
saillie.
Les familles D, E et F sont plus jeunes que ça soit pour les femelles pures ou croisées . Elles
n'ont donc pas de difficultés de renouvellement. La moyenne d'âge des croisées étant plus faible
dans ces trois familles, nous concluons que le programme de croisement d'absorption continu doit
y être plus avancé.
7.3. Le plan d'accouplement (d'après BITEAU, 1997)
Les familles sont disposées sur deux cercles. Un cercle porte les mâles, l'autre porte les
femelles. Ce deuxième cercle est rotatif alors que celui portant les mâles est fixe. En faisant
tourner un cercle par rapport à l'autre, toutes les familles de femelles rencontreront toutes
les familles de mâles.
7.3.1. Position des familles sur le cercle
Les familles sont disposées dans le même ordre sur chacun des cercles. La position des familles
est importante, car si des familles sont génétiquement proches, il convient de les éloigner le
possible sur le cercle.
Dans notre cas, il faut veiller à éloigner les familles C et F présentant comme courant de sang
DIVISEUR. De plus, la famille A qui réunit des origines diverses est difficile à positionner.
Elle doit se trouver le plus éloignée possible des familles D et C.
Nous adopterons donc l'organisation suivante :
Figure 18 : Positionnement des six familles sur un cercle
7.3.2. Durée d'une position
La durée d'une position représente le temps qu'une famille de femelles reste face à un groupe
de mâles. Dans le cas du baudet du Poitou, nous opterons pour une durée de trois ans pour trois
raisons :
- Les femelles sont en général mises à la reproduction à trois ans. Etant donné que la
durée de gestation est d'un an, les femelles issues de la première année d'accouplement
seront elles-mêmes mises à la reproduction alors que le cercle aura été déplacé d'une position.
Ainsi, elle ne pourra être saillie par son père, ou par un autre mâle dont les origines sont
proches,
- Les baudets du Poitou reproduisent rarement après 20 ans. Ainsi, après une rotation
complète de 18 ans (3 ans x 6 familles), une femelle aura peu de chance d'être saillie par
son père,
- De plus, au cours de ces 18 années de nombreux renouvellements auront eu lieu chez les
mâles et les femelles. Ainsi, lorsque le groupe de femelles initialement correspondant au
groupe de mâles retrouvera précisément ce groupe de mâles, leurs généalogies seront finalement
assez éloignées.
L'inconvénient de cette vitesse de rotation est que nous n'obtiendrons pas chaque année des
produits différents.
7.3.3. Le schéma d'accouplement
Nous présentons ici la position des accouplements 2001/2002/2003
Figure 19 : Schématisation du plan d'accouplement
7.3.4. Le renouvellement des reproducteurs
Les mâles
Deux méthodes peuvent-être utilisées pour inclure les jeunes mâles dans le plan d'accouplement.
La première consiste à recalculer chaque année les coefficients de parenté de ce baudet avec les
autres mâles agréés afin de déterminer de manière précise à quelle famille il est le plus
apparenté. Il faudrait donc recommencer chaque année tout le travail effectué avec le logiciel
d'analyse de généalogie et avec le dendrogramme. Ce procédé étant trop demandeur en temps, nous
opterons pour la deuxième méthode. Il s'agit ici d'affecter le jeune baudet dans la famille de
son père. Ainsi, nous pouvons nous assurer que :
- Le lien de parenté du baudet avec le groupe de mâles est élevé,
- Le jeune baudet ne pourra saillir sa mère avant une rotation complète, c'est à dire 18 ans.
Certes, ce procédé ne s'avère pas toujours être le plus juste. Citons, comme exemple, le cas de
GEDEON et de son père POITOU affectés dans deux familles différentes. Cependant, il offre un
bon compromis entre efficacité et rapidité.
Deux baudets, JOLY CŒUR et JEUDI, ont été agréés quelques temps après la construction du
dendrogramme. Nous les avons donc affectés dans la famille A en respectant la règle ci-dessus.
Les femelles
Les ânesses seront affectées dans la famille de leur mère pour
deux raisons :
- L'éleveur connaissant la famille de son ânesse n'aura aucune difficulté à retenir
la famille de la fille,
- A la fin d'une rotation, et au bout des 18 ans, tous les courants de sang auront
été distribués sur tous les groupes de femelles. L'objectif de brassage des gènes et
de lutte contre la consanguinité sera atteint.
Que ce soit pour les mâles ou pour les femelles, les moyennes d'âge des familles ne
sont nullement alarmantes et le problème de sous représentation de certaine famille
ne devrait pas se poser.
En résumé:
Afin de schématiser les liens de parenté des baudets agréés, un dendrogramme est construit à
partir du calcul des distances génétiques. En tenant compte des contraintes numériques et
géographiques, six familles génétiquement homogènes de mâles et de femelles sont constituées.
Tous les trois ans, un groupe de mâles rencontrera les femelles d'une autre famille avec
laquelle il n'est pas apparenté. Les jeunes baudets seront repartis comme suit :
- Les baudets sont affectés dans la famille de leur père,
- Les ânesses sont affectées dans la famille de leur mère.
Les moyennes d'âge observées ne laissent pas présager de difficultés quant au
renouvellement des familles.
Au bout de 18 ans, les objectifs d'augmentation de la variabilité génétique
seront atteints.
|